Première réflexion

     Bonjour, je me nomme Julien Theytaz et je termine mon certificat en communication à l’Université Laval. Je compte effectuer une demande pour intégrer le baccalauréat en janvier prochain. J’ai fermement l’intention de cheminer sur la route publicitaire. Je suis déjà un cours de deuxième année en publicité, que je trouve très intéressant. Il s’agit du cours Introduction à la publicité sociale. Selon mes valeurs, je suis en désaccord avec le principe même de la publicité, mais je trouve également ce domaine très créatif et stimulant tout à la fois.

 Sur le plan personnel, je suis un passionné de musique, de jeux vidéo, de conversations enivrantes et enrichissantes comme de soirées bien arrosées complètement abrutissantes, etc. Mon blogue portera le nom de M. Communication; cela peut sembler légèrement prétentieux, mais c’est plutôt un clin d’œil à M. Mondialisation, un être que je respecte beaucoup et que chacun se devrait de connaître. J’essayerai d’intégrer quelques-unes de ses vidéos dans mes réflexions, si cela s’avère pertinent, bien entendu!

Sans plus tarder, histoire de dépuceler ce blogue vierge en beauté, je répondrai à cette question des plus pertinentes: les technologies d’information sont-elles déterminantes dans le développement de nos sociétés? La réponse me semble une évidence : oui. Nous allons tout de même prendre le temps de définir les mots importants de ce questionnement. Tout d’abord,  selon le Multi dictionnaire de la langue française : « Les technologies de l’information se caractérisent par les développements technologiques récents dans les domaines des télécommunications (notamment les réseaux) et du multimédia, ainsi que par la convivialité accrue des produits et services qui en sont issus et qui sont destinés à un large public de non-spécialistes. » (De Villers, 2004a : 1418). Dans un deuxième temps, ce même dictionnaire définit la société comme suit : « État des êtres vivants qui vivent dans un groupe organisé. » (De Villers, 2004b : 1346). Maintenant que les termes pertinents et susceptibles d’être mal compris ont été définis,  libre à moi d’apporter mon opinion sur le sujet!

 D’une part, je dirais que chaque société est caractérisée par une culture qui lui est propre, et que les technologies communicationnelles amènent une refonte de cette culture. Les nouvelles technologies d’information, qui restent de moins en moins longtemps nouvelles soit dit en passant, amènent constamment, non seulement de nouvelles façons de recevoir de l’information, mais aussi de la comprendre. Tout devient information, de la nouvelle diffusée à Radio-Canada au statut Facebook d’Annie Lemieux (nom fictif). Autrefois, les habitants du Bas-Canada pouvaient attendre plus de 6 mois avant d’avoir de l’information provenant de l’Europe lors des hivers particulièrement froids. L’information était précieuse et prenait de l’importance. De nos jours, nos sociétés et ses membres sont de plus en plus noyés dans une mer d’information. Télévision, Internet, radio, réseaux sociaux, blogue, tout y passe quand il est question de propager de l’information, qu’elle soit véridique ou pas. Il n’est plus question de rapporter de l’information, mais bien de la créer. Les gens en viennent à se désintéresser de l’information, car leur cerveau en est saturé. Une personne voulant se renseigner sur le bon métro à prendre pour se rendre à destination ou sur les dernières nouvelles concernant les manifestations étudiantes n’a plus besoin de communiquer avec un de ses semblables, il lui suffit d’avoir une connexion 3G sur son téléphone intelligent ou de partir à la recherche d’un réseau WiFi… Les gens ne se parlent plus et ils n’ont plus besoin de le faire. La technologie parle pour eux, et ils interagissent de plus en plus sur cette plateforme. Ces technologies d’information ont une forte influence sur le développement de nos sociétés; par exemple, elles viennent redéfinir la notion de temps et de distance. Nous sommes actuellement à l’air de l’instantané où la distance géographique entre deux êtres humains ne pose plus  problème à la circulation de l’information. La barrière du temps et de l’espace a été brisée. L’homme n’a jamais autant eu accès à l’autre, pourtant je crois qu’il ne s’est jamais senti aussi seul qu’à notre époque. Les technologies d’information contribuent à la véracité de la phrase : nous vivons tous tout seuls ensemble. Rien de mieux qu’une vidéo de Pocket Jakes pour imager ma réflexion.

D’autre part, il est bien entendu que les technologies d’information ne sont pas le mal incarné; en utilisant efficacement Internet, par exemple, nous avons accès à un univers de connaissances aux possibilités presque infinies. Internet a considérablement modifié notre relation au savoir. L’information n’a jamais été aussi facilement accessible! Encore plus avec Internet que toutes autres technologies d’information, aucune attente n’est acceptable; tout va de plus en plus vite et la tendance ne risque pas de changer. En effet, l’utilisation d’Internet ne fait qu’augmenter : pour les usagers francophones au Canada, elle est passée de 4,1 heures par semaine en 1997 à 12,7 heures en 2010. (Giroux, 2011 : 35).  Internet bouleverse les structures interactionnelles entre les individus des sociétés modernes. L’information circule à une vitesse incroyable, il suffit de regarder avec quelle rapidité les informations et rumeurs ont circulé après l’attentat contre Pauline Marois. Quelques dizaines de minutes après l’incident, l’attaché de presse du premier ministre Stephen Harper écrivait déjà sur son Twitter à partir d’Ottawa : « Nous sommes consternés devant cette violence et nos pensées sont avec les victimes et leurs proches ». Les technologies d’information permettent ainsi de continuer sans interruption le jeu politique à coup de déclarations, qu’ont pourraient qualifier de flagorneuses et de fausse empathie.

Finalement, grâce aux technologies d’information, il n’y a pas seulement la distance entre les gens qui s’amenuise, mais également celle avec le produit. Elles révolutionnent notre façon de consommer. En effet, le consommateur peut désormais avoir accès à toutes les informations sur un produit donné et effectuer ses achats en ligne sans quitter le domicile familial.  En publicité, l’avènement d’Internet permet l’interactivité : « Internet est d’ailleurs considéré comme une extension du service à la clientèle, car il permet au consommateur d’obtenir de l’information sur une entreprise et d’entrer en contact avec ses représentants le jour ou la nuit, 365 jours par année. Mieux : il est possible d’annoncer un produit dans Internet, puis de conclure la vente.» (Cossette et Massey, 2011 : 209). Bref, je sais très bien qu’il n’y a pas qu’Internet et que d’autres nouvelles technologies d’information viendront.

À une prochaine réflexion!

Bibliographie :

Cossette et Massey. 2011. Comment faire sa publicité soi-même. Québec : Les Éditions TRANSCONTINENTAL inc., 3e édition (1re éd. 2002), 346p.

De Villiers, Marie-Éva. 2004. Multi Dictionnaire de la langue française. Montréal : Éditions Québec Amérique INC., 1541p.

Giroux, Daniel. 2011. Note de cours sur la distribution de radiodiffusion Internet (connaissance des médias québécois automne 2011). Québec. Presse de l’université Laval, 46p.

Online Now. En ligne. URL : http://www.youtube.com/watch?v=whA6K1qvW2Q (Consulté le 22 septembre 2012)

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