Billet n° 5

Soyons francs, je déteste la notion de liberté. Liberté, liberté, on n’entend que ça. Mais « Au nom de la liberté, doit-on tout permettre sur Internet? » Je dévirais radicalement la question en rétorquant : mais quelle liberté? Nous sommes cloisonnés par les médias de masse. En effet, ces médias sont un immense terrain de jeu économique, où nous sommes emprisonnés; peu importe la grandeur de notre cage, il est définitif que nous y sommes enfermés. Nous vivons dans une prison d’information à ciel ouvert, aux barreaux invisibles donc infranchissables. Nous sommes libres de nos mouvements, prisonniers dans nos têtes! Comme le disait si bien J.W. von Goethe : « Nul n’est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d’être libres. »

« Mon opinion : une bouteille à la mer entre une vague et des rochers. » -El Matador

Désolé, je m’emporte légèrement comme vous aurez pu le constater. Revenons à nos moutons (moutons que nous sommes, d’accord j’arrête); je crois qu’il faut prôner une liberté totale sur Internet, bien qu’il soit utopique, ne serait-ce que d’y penser. Cependant, il est vrai qu’Internet est le média le plus transparent d’entre tous, car « Avec Internet, le contenu est créé davantage par le citoyen/consommateur. » (Dagenais. 2011: 434) Il est d’une extrême importance de le conserver ainsi. Internet est le dernier rempart de ce qu’on peut appeler la liberté d’expression. N’y touchons pas! Au diable les limites et la moralité à deux cents. Je suis de ceux qui croient encore que tout se dit, et que tout doit se dire. L’écrivaine d’origine hongroise Christine Arnothy y va d’une déclaration-choc : « La moralité est faite pour les pauvres. Pour les mieux tenir. » Il ne faut surtout pas établir des lois relatives à Internet trop rapidement. Nous pourrions en payer le prix plus tard. Ne précipitons rien. À titre de comportement à adopter, les Allemands ont vécu un dilemme moral quant aux camps nazis de la Deuxième Guerre mondiale. Valait-il mieux les détruire ou les préserver pour l’histoire? Ne sachant quoi faire et ne voulant pas vivre un éventuel regret, ils ont simplement décidé de les enterrer pour permettre aux futures générations allemandes de décider par elles-mêmes. Sage décision. Faisons de même avec Internet; ce média est encore jeune, laissons le grandir, et ce, sans tutelle. Je ne veux pas d’un arbre banal qui pousse droit parmi les autres arbres. Je préfère un arbre imparfait certes, mais qui aspire à toucher le soleil de ses branches. Un média criant de vérité, un bourgeon de vie dans cette forêt médiatique enflammée de mensonges.

Bibliographie :

Dagenais, Bernard. 2011a. LA PUBLICITÉ : STRATÉGIE ET PLACEMENT MÉDIA Ou comment choisir la campagne multimédia la plus efficace. Québec. Presse de l’Université Laval,  542p.

Second essai

 

Contrepied de

http://julienwatine.wordpress.com/2012/10/14/essai-1-la-television-hertzienne-comme-vecteur-de-communication/

La télévision hertzienne ou des journalistes indécis

Il s’agit ici de résumer brièvement la critique présentée par un autre collègue étudiant dans le cadre de son premier essai. Sans plus tarder, commençons. De prime abord, je crois que mon collègue a éprouvé quelque problème à segmenter les qualités et les défauts de la technologie choisie. La télévision, du point de vue du journaliste, semble avoir les qualités de ses défauts, les défauts de ses qualités. Bref, vous l’aurez compris, l’auteur semble avoir de la difficulté à prendre position, ce que je peux comprendre. Voici ce que j’ai réussi à décrypter de son texte. On parle ici de la nature imagée du média, en d’autres mots,  de la possibilité de la télévision à montrer la nouvelle, ce qui agrémenterait le travail du journaliste ou pas. Le rédacteur semble intégrer dans le même argumentaire la diffusion possible d’une image par la télévision et la culture de l’image qu’on retrouve dans cet univers télévisuel. Cela peut rendre un résumé légèrement confus, je m’en excuse. Plus loin, on insiste sur le fait qu’il est difficile pour le journaliste d’aujourd’hui de faire connaître son nom. On peut en déduire qu’il est ici question d’un défaut de la télévision hertzienne. Par ailleurs, la télévision permettrait au journaliste d’influencer positivement la société; or, celui-ci tomberait souvent dans le sensationnalisme, au détriment des valeurs éducationnelles, dû à la nature intrinsèque de ce médium d’information. Finalement, un autre défaut de la télévision serait qu’elle n’est pas fidèle à la réalité et que, par ailleurs, elle déforme le contexte réel d’une situation donnée.

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Un journalisme où l’information rapportée n’est jamais assez sensationnelle (Image Google)

Du journaliste au publicitaire

En contrepartie, j’adopterai le point de vue d’un publicitaire.

La télévision n’est qu’image. La publicité, c’est de l’image de marque. Bref, le publicitaire et la télévision hertzienne vivent une relation symbiotique presque parfaite. En ce qui a trait à la nature imagée de ce média, du point de vue du publicitaire, « … la télévision permet à la fois l’image (animée et en couleur en plus!) et le son. Parce qu’il s’approche du réel, ce média est le plus persuasif. » (Cossette. 2011 : 194) Alors que le journaliste peut reprocher à la télévision qu’elle soit passée de l’explication à la description sensationnaliste, le publicitaire ne s’en plaindra probablement pas! En effet, c’est exactement ce qui l’amène sur cette plateforme: la télévision est un média de prestige, un média spectaculaire qui vend du rêve, un média utilisé par tous. Il est peut-être ardu pour le journaliste de se faire connaître via ce média de masse, cependant il en est tout autrement pour un produit commercial où l’univers des possibles pour une campagne de qualité est presque infini. Selon Dagenais : « La télévision est considérée comme un véhicule prestigieux. Elle a la capacité de bâtir l’image d’un annonceur ou d’un produit en peu de temps. Paraître à la télévision donne une certaine force et un certain prestige aux annonceurs. » (Dagenais.2011a : 332)

Un média de masse, quoi de mieux?

De plus, le qualificatif « de masse », qui est associé aux médias qui rejoignent et qui diffusent leurs messages à un très vaste public, n’est en aucun cas un défaut pour le publicitaire, là où il peut en être un pour le preux journaliste. Effectivement, tout le monde écoute la télévision; c’est un média omniprésent, tout le monde est donc témoin du monstre publicitaire télévisuel qui vit à l’intérieur de nos télévisions. On sait qu’en moyenne les Québécois regardent la télévision pendant pas moins de 34,4 heures par semaine et que 99 % des foyers canadiens possèdent un téléviseur, voire plus d’un. (Giroux. 2011 : 6) Cette réalité ne peut que réjouir notre publicitaire. Pour ce qui est d’une approche télévisuelle de plus en plus sensationnaliste rapportée par mon collègue, elle n’est pas un piège à éviter par le publicitaire, et il y mettra même les pieds volontairement. Je dirais même que le sensationnalisme est souvent le meilleur chemin à emprunter; n’oublions pas que le publicitaire cherche à vendre du rêve et que la télévision transporte cette idée à merveille.

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Nombre d’heures d’écoute de la télévision selon l’âge de 2005 à 2008 (Image Google)

La télévision hertzienne ou comment tirer profit des émotions des téléspectateurs

Pour conclure, mon collègue reproche à la télévision la déformation de la réalité. De plus, comme il le souligne,  « … la capture d’image et la modification de leur véritable contexte est ainsi un autre des défauts de la télévision. »(Watine. 2012 : En ligne) Cela est tout à fait vrai sur le plan journalistique; cependant, du point de vue qui nous intéresse, cette caractéristique de la télévision fait le bonheur de tout publicitaire qui se respecte. En effet, celui-ci, en déformant le contexte de l’image, en jouant avec elle, en la rendant plus belle et en nous la montrant sous un autre angle, créé de l’émotion chez le téléspectateur: élément non négligeable dans le processus d’achat du consommateur. La notion de réel n’a ici que peu d’importance, le but étant d’associer une valeur sentimentale à un produit : « Par la télévision, toute publicité peut évoquer des sentiments et des émotions, car elle utilise les mêmes approches que le cinéma. Elle peut donc exprimer toute la gamme des expressions humaines : l’émerveillement, l’amour, la haine, l’humour… » (Dagenais.2011b :334)

Il est bien évident que, sur d’autres points, et ce, même pour le publicitaire, la télévision a son lot de défauts, à commencer par le prix qu’il en coûte pour une publicité télévisuelle.

Contre-exemple

Autant le dire tout de suite, presque n’importe quelle publicité télévisuelle aurait eu sa place dans ce contre-exemple. J’ai choisi ici d’illustrer une publicité d’automobile : catégorie de publicité qui gagnerait facilement les palmes vendeur de rêve et utilisation du sensationnel à foison. En général, comme il est possible de s’en rendre compte, lorsque le journaliste serre les crocs, le publicitaire sourit à pleines dents. Autrement dit, le publicitaire a su utiliser à juste titre l’impact de la télévision pour atteindre ses fins, soit façonner l’image de marque du dit produit.

Publicité de la voiture MINI COUNTRYMAN

Il s’agit d’une publicité de la voiture anglaise MINI, sous le thème de l’humour et de l’évasion, thèmes des plus efficaces grâce à la magie de télévision. Dans cette publicité, nous retrouvons un réflexe d’orientation à augmentation de la fréquence. En effet, cette publicité télévisuelle raconte une course folle dans les rues où la voiture MINI, d’un rouge flamboyant, se dédouble de plus en plus. Il en résulte un ras de marée de MINI qui défilent à toute vitesse dans la ville. En d’autres mots, l’apparition du stimulus peut avoir comme effet d’augmenter les indicateurs physiologiques du téléspectateur,  tels le débit sanguin cérébral et le diamètre pupillaire, par exemple.

Ce type de réflexe d’orientation vise comme résultat potentiel à drainer l’attention sur le message publicitaire et à intensifier l’état de vigilance du public. (Notes de cours : Communication et changement d’attitude) On joue avec les émotions du téléspectateur, on créé l’apparition d’une réaction émotionnelle, et c’est là la force de la télévision, comme exprimé précédemment. De plus, cette publicité a été vue par tout le monde, on en parle même sur d’autres médias, tel Internet. La télévision, ce média de masse, permet ainsi une plus grande diffusion du message publicitaire. Enfin, la modification du réel, tel qui en est le cas dans cette publicité commerciale, aide finalement le publicitaire à embellir le portrait global de son produit et ainsi, éventuellement,  facilite le changement d’attitude du consommateur potentiel à l’égard de celui-ci. Un outil formidable pour le publicitaire voulant réussir. Tout ça grâce à la télévision…

Conclusion un brin philosophique

À une certaine époque, il était inconcevable qu’il y ait de la publicité avant une programmation. Au cinéma, lors de l’apparition des premières publicités, les gens lançaient leurs pop-corn, certains même quittaient la salle de projection. Aujourd’hui, nous sommes cernés par cette publicité de plus en plus omniprésente. Il y en a partout, et plus personne ne s’en étonne. Tout s’accélère, le visage de la communication publique change. La télévision, entre autres, créé un manque où il n’y en avait pas. Cela n’enlève rien à ses forces de communication publicitaire, disons seulement que je voulais entrouvrir une perspective différente. Dorénavant, nous ne sommes qu’un pouvoir d’achat; sans travail, nous perdons ce pouvoir, nous n’existons plus. La publicité et les médias, par le biais de ce média symbolique qu’est la télévision hertzienne, sont les poumons qui oxygènent notre système capitaliste en voie d’essoufflement; sans eux, notre système actuel cesserait de respirer. Notre rêve collectif babylonien prendra éventuellement fin, souhaitons qu’il ne soit pas trop tard.

Nous existons, car nous possédons des choses. – Mr. Mondialisation

Une critique pessimiste de l’univers médiatique et publicitaire

Bibliographie :

99 Francs-Kinder Schokolade. 2011. En ligne. URL: http://www.youtube.com/watch?v=XiSumtzQoTg

Cossette et Massey. 2011. Comment faire sa publicité soi-même. Québec : Les Éditions TRANSCONTINENTAL inc., 3e édition (1e éd. 2002), 346p.

Dagenais, Bernard. 2011a. LA PUBLICITÉ : STRATÉGIE ET PLACEMENT MÉDIA Ou comment choisir la campagne multimédia la plus efficace. Québec. Presse de l’Université Laval,  542p.

Giroux, Daniel. 2011. Note de cours sur la télévision (connaissance des médias québécois automne 2011). Québec. Presse de l’université Laval, 42p.

Mini Countryman TV Commercial: Flow. 2010. En ligne. URL: http://www.youtube.com/watch?v=BnAhv26AEBw

Watine, Julien.2012.  Essai 1 : La télévision hertzienne comme vecteur de communication. En ligne. URL: http://julienwatine.wordpress.com/2012/10/14/essai-1-la-television-hertzienne-comme-vecteur-de-communication/ (consulté le 27 novembre 2012)

Billet n° 4

    

    Dans les dernières semaines, j’ai quelque peu navigué sur les différents blogues étudiants, ceux de cette session mais également ceux des sessions passées. J’ai remarqué que plusieurs avaient choisi le même site web citoyen pour le billet de la semaine 13, soit Agoravox. Ce site a donc piqué ma curiosité et j’ai décidé de faire mon billet sur ce média citoyen, non pas par paresse, mais plutôt pour effectuer ma petite enquête sur le sujet.

Média français fondé en 2005 par Carlo Revelli, Agoravox se décrit comme un média « 100 % citoyen et 100 % participatif ». (Agoravox. 2005: En ligne) Sous l’onglet Qui sommes-nous?, le site y exprime ses principales missions: l’information à l’égard du public et le soutien à la liberté d’expression. Bref, un mandat bien ambitieux.

 

Agoravox, par son statut de média citoyen, offre à tous une voix, tout un chacun ayant la possibilité d’être rédacteur s’il en a le désir. Bien entendu, les articles sont passés à la loupe par les milliers de modérateurs qui se chargent du bon fonctionnement du site. Après avoir publié quelques articles, l’apprenti rédacteur devient lui aussi un modérateur d’Agoravox.

 

Dans les pays occidentaux, l’échiquier politique se traduit habituellement sur un axe droite-gauche. De ce fait, en ce qui a trait à la position du site citoyen sur l’échiquier politique, Agoravox ne prend pas position, il est neutre. En d’autres mots, le principe du site est justement d’offrir la possibilité à n’importe quel citoyen de s’exprimer, et ce, peu importe ses allégeances politiques. Il n’a qu’à suivre les quelques règles de la Charte de bonne conduite. Belle initiative.

 

Pour être honnête, j’ai passé plus de temps sur le site qu’à confectionner mon billet. Je vous suggère d’aller faire un tour par vous-mêmes; rien de mieux pour comprendre le phénomène. Le site est très clair et facile d’accès. De mon côté, je compte ouvrir un compte dès que possible. Bonne découverte!

 

 Bibliographie: 

Agoravox. 2005. Agoravox, le média citoyen. En ligne. URL : http://www.agoravox.fr/ (consulté le 29 novembre 2012)

      

Billet n° 3

http://fr.openfoodfacts.org/

Il s’agit ici d’une initiative citoyenne collaborative, qui propose de rassembler et de décortiquer les produits des supermarchés au profit des consommateurs. Grâce à ce site Internet, l’affluence des  informations collectées contribuera éventuellement à l’amélioration de l’alimentation de tout le monde. En effet, Internet est un média de choix lorsqu’on veut faciliter l’interaction entre internautes : « Il permet également la communication personnalisée, la communication bidirectionnelle instantanée, la saisie de données… » (Cossette. 2011 : 211) Le site nous permet d’effectuer de meilleurs choix alimentaires de multiples façons; il propose entre autres de décrypter les étiquettes, de comparer les produits et d’en trouver des similaires plus sains, ainsi que des produits qui ne contiennent pas (ou moins) certaines substances, telles que les graisses, sels, allergènes, etc. (Open Food Facts, 2012 : En ligne) En établissant des comparatifs de composition nutritionnelle, Open Food Facts et tous ses collaborateurs exercent tranquillement une pression sur les industriels alimentaires, afin qu’ils assainissent leur produit et respectent les allégations inscrites, par exemple, le 25 % de sucre en moins par rapport aux autres produits d’une même catégorie. Le projet a tout d’abord été mis à l’eau par Stéphane Gigandet, qui est également le créateur d’un portail de blogues sur l’alimentation nommé Recettes de Cuisine.  À ce jour, c’est le contenu de pas moins de 3000 produits qui a été scruté à la loupe, et ce chiffre ne cesse de croître chaque semaine, grâce aux nombreuses contributions des collaborateurs.  L’avenir nous dira si les industriels alimentaires comprendront le message qui leur est envoyé via ce groupe de consommateurs à l’affût; en attendant, il est dorénavant possible pour nous tous de connaître les composantes exactes de la nourriture vendue sur les tablettes.

Bibliographie :

Cossette et Massey. 2011. Comment faire sa publicité soi-même. Québec : Les Éditions TRANSCONTINENTAL inc., 3e édition (1e éd. 2002), 346p.

Open Food Facts. 2012. Open Food Facts: l’information alimentaire ouverte. En ligne. URL : http://fr.openfoodfacts.org/

Ah! Vous êtes là! Vous savez, avec mon travail et mes obligations de la vie courante, je n’ai pas toujours le temps d’être un étudiant exemplaire et assidu dans mes travaux de recherche. C’est pourquoi j’utilise Wikipédia à l’occasion. En fait, ce n’est plus tout à fait vrai; effectivement, à l’université, les professeurs ont généralement une méfiance naturelle à l’égard de cette encyclopédie collaborative gratuiteet nous empêchent de flirter avec cette source d’information pourtant si simple, si accessible et tentante. Par contre, dans la vie de tous les jours, lorsque je cherche à m’informer, que ce soit sur un groupe de musique ou sur un évènement quelconque, j’utilise habituellement Wikipédia : cela ne portant aucunement à conséquence de recevoir une information partielle, voire complètement erronée. Bien que certains mécanismes aient été implantés pour protéger la crédibilité des informations que l’on retrouve sur Wikipédia, cette source n’a toujours pas bonne réputation. Pourtant, comme le rapporte le site Protégez-vous : « En décembre 2005, la revue scientifique Nature a publié une étude fort controversée qui comparait la fiabilité de Wikipedia et de l’encyclopédie Britannica. Les journalistes de Nature avaient demandé à des scientifiques de valider l’information de 50 textes provenant des deux encyclopédies, sans connaître leur origine. Résultat : ils ont trouvé quatre erreurs graves dans chaque encyclopédie. En tout, les experts ont soulevé 162 inexactitudes dans Wikipedia, contre 123 dans Britannica. Conclusion : leur niveau de fiabilité serait relativement proche. » (Perron, 2008 : En ligne) Bref, aucun document, et ce, peu importe la provenance de la source, peut prétendre être dépourvu d’erreur. C’est pourquoi l’utilisateur se doit d’être vigilant lorsqu’il part à la chasse aux informations; comme le dit si justement Lénine : « La confiance n’exclut pas le contrôle. »

Bibliographie:

Perron, Frédéric. 2008. Wikipédia : une encyclopédie fiable? En ligne. URL: http://www.protegez-vous.ca/technologie/wikipedia-une-encyclopedie-fiable.html

Billet n° 2

Essai 1

La radio hertzienne a un penchant pour le journalisme

La présentation de la radio hertzienne n’est plus à faire. Au Québec, tous les foyers ont un récepteur radio et 90 % des foyers en possèdent même 2 ou plus. (Giroux, 2011a : 5) Malgré sa baisse de popularité auprès des jeunes depuis quelques années, cette grande innovation technologique, que plusieurs ont malheureusement déjà enterrée, mérite un survol.

En quelques mots, l’invention de la radio est attribuée en 1894  au physicien italien Guglielmo Marconi, bien que celle-ci soit fortement inspirée des découvertes de nombreux scientifiques et chercheurs de l’époque tels Hertz, Lodge,  Popov et Branly. (Michel Lacombe. 2011 : En ligne) En 1895, Marconi est le premier à émettre une transmission radio; il jette ainsi les bases d’un véritable système de communication télégraphique par ondes hertziennes.

Le mot hertzien est défini comme ayant trait aux ondes électromagnétiques.

De nos jours, la radio par ondes hertziennes est divisée en trois bandes. En effet, il existe la modulation d’amplitude (MA), la modulation de fréquence (FM) et les ondes courtes, chacune ayant ses spécificités propres. (Dagenais, 2011a : 256) La MA, par exemple, est une plateforme idéale pour un contenu principalement verbal comme la diffusion de nouvelles par un journaliste, tandis que le FM, grâce à sa stéréophonie, est une bande de choix lorsqu’il est question de diffusion musicale. Voici une courte vidéo expliquant plus en détail les principes et le fonctionnement de la radio.

La radio hertzienne en communication publique

 

Dans un premier temps, afin de bien expliquer le lien existant entre la radio hertzienne et la communication publique, il va de soi de se demander, mais qu’est-ce que la communication publique? Selon le Département d’information et de communication de l’université Laval, « La communication publique consiste en l’ensemble des phénomènes de production, de traitement, de diffusion et d’échange de l’information qui reflètent, créent et orientent les débats et les enjeux publics. La communication publique désigne à la fois la réalité et l’étude de la façon dont sont discutés les enjeux sociaux et animés les débats publics. La communication publique est non seulement le fait des médias, mais aussi des établissements, entreprises, mouvements et groupes qui interviennent sur la place publique. » (Martel, 2011 : 5)

La radio hertzienne, sur le plan communicationnel, permet à un émetteur, par exemple un journaliste, de radiodiffuser des messages d’intérêts publics, sur un territoire donné, à tous les récepteurs localisés sur ce même territoire, soit à toutes les personnes possédant un récepteur radio.

 

Image du premier poste radio composé de cristal de sulfure de plomb (Image Google)

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En radiodiffusion, la plupart des stations de radios traditionnelles diffusent par ondes hertziennes; la radio hertzienne permet donc de rejoindre la majorité des gens, le service de radio étant entièrement gratuit. (Dagenais, 2011b : 256) Du point de vue journalistique, cette technologie permet ainsi de communiquer avec une quantité astronomique de gens et de leur diffuser de l’information sur ce qui se passe, non seulement sur leur propre territoire, mais aussi à travers le monde entier, et ce, à une vitesse surprenante. Des nouvelles banales aux déclarations politiques d’envergure, la radio hertzienne permet aux journalistes de stimuler les débats de société de tous les jours dans l’arène publique. Bien qu’elle ne soit pas toute jeune, la radio fait encore et toujours partie des 5 grands médias de masse.

Exemple d’utilisation                     

Des millions d’exemples d’utilisation auraient pu être choisis pour illustrer la radio hertzienne; j’ai décidé d’en intégrer un qui met de l’avant une des forces de communication que permettent les ondes hertziennes par le biais du média de masse qu’est la radio, j’ai nommé : la flexibilité. En effet, lors des dernières élections provinciales, je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’un incident est survenu lors du discours d’après divulgation des résultats électoraux de Pauline Marois. J’en avais même fait allusion dans ma première réflexion, il y a quelques semaines. Bref, durant ces évènements survenus dans la nuit du 4 au 5 septembre 2012, le journaliste Vincent Dessureault et son collègue Vincent Rabault ont ouvert les ondes, ce qui n’était pas prévu à l’horaire de la programmation radiophonique, afin de pouvoir transmettre toutes nouvelles informations pertinentes aux citoyens de Montréal, ville de l’incident. Bien sûr, les médias télévisuels étaient déjà sur place pour couvrir les élections, mais la radio a l’avantage d’être disponible partout, et ce, surtout dans la voiture où est concentrée 27,5 % de l’écoute de la radio par la population québécoise des 12 ans et plus. (Giroux, 2011b : 37) Ce sont souvent les personnes les plus près de l’évènement qui sont les moins conscientes de ce qui se passe réellement. Elles reçoivent souvent peu d’information, cela étant dû à leur inaccessibilité aux ressources médiatiques. Cette soirée-là, les partisans du Parti québécois qui quittaient le Métropolis ont pu se voir rassurer par l’animateur et le journaliste sur place de Radio X Montréal et entendre les plus récentes déclarations policières sur l’évènement. Ainsi, par sa flexibilité, je trouve que la radio hertzienne est la technologie par excellence en temps de crise.

Voici l’intégralité de cette émission spéciale. Remarquez le caractère humain de la radio en direct, sa proximité avec le public et l’interactivité possible entre le journaliste et son auditoire.

Même lors de panne de courant généralisée, comme lors du grand verglas de 1998, le récepteur radio, ne nécessitant pas d’électricité pour fonctionner, reste un moyen des plus efficaces pour le journaliste, afin d’émettre un message d’information sur un territoire donné.

Qualités et défauts de la radio hertzienne du point de vue journalistique

D’une part, comme le rapportait si bien l’ancien directeur du Devoir Jean-Claude Picard dans le cadre de son cours: « Les journalistes ne sont pas des leaders de la société, ils ne sont que des miroirs qui renvoient à la société sa propre image. »(Cours Les métiers de la communication, automne 2011) Et ce renvoi, justement, il doit s’effectuer le plus rapidement possible et c’est là un des points forts de la radio : son instantanéité. Nul besoin de préparation, de temps, de caméraman, de passer à l’impression, il suffit pour le journaliste d’ouvrir les ondes ou de communiquer avec quelqu’un qui l’est via son téléphone portable. En effet, 67 % des répondants vous le diront, le credo des journalistes est de transmettre l’information rapidement. (Cours Les métiers de la communication, automne 2011)

À noter qu’au Québec, 18 % des journalistes occupent actuellement des postes à la radio. (Cours Les métiers de la communication, automne 2011)

Bernard Dagenais vous le dira : « Sur le plan de l’information, la radio est le média le plus rapide pour transmettre le rythme du quotidien. » (Dagenais, 2011c : 287)  C’est, à mon sens, la plus grande force de la radio hertzienne et c’est ce qui permet à la radio d’aujourd’hui d’avoir une place d’importance en communication publique. Ne nous leurrons pas, selon le point de vue de notre professionnel journaliste, l’instantanéité et la flexibilité de la radio sont malheureusement les deux seules qualités justificatives de son utilisation, outre son petit budget d’utilisation. Mais à bien y penser, la possibilité pour le simple auditeur d’appeler à la radio afin d’apporter de nouvelles informations aux journalistes n’est pas négligeable, car après tout avec les nouvelles technologies, nous sommes tous devenus des journalistes à petite échelle en quelque sorte.

Il en aurait été autrement pour le publicitaire qui, encore aujourd’hui, est charmé par cette plateforme intimiste, relativement bon marché et à la clientèle fidèle. Mais c’est une autre histoire!

D’autre part, en ce qui a trait aux défauts, il y en a plusieurs. Le plus grand reste probablement l’absence d’image qui permettrait aux journalistes de mieux saisir l’évènement et ainsi de mieux le rapporter. C’est bel et bien le point faible de la radio; les journalistes vous répèteront cœur et âme que, l’important, c’est les faits, les faits, les faits, mais, bien entendu, il y a aussi le souci des cotes d’écoute qui amène les journalistes de plus en plus au sensationnalisme. Malheureusement pour elle, la radio hertzienne n’a pas cette grandeur et cette facilité à marquer l’imaginaire que peut avoir la télévision, par exemple.

L’expression « Les écrits restent, les paroles s’envolent » s’applique aussi et principalement aux journalistes. Malgré toutes les informations rapportées par les journalistes concernant la corruption dans le gouvernement libéral, Jean Charest est passé à deux doigts de conserver son poste. Les gens oublient, et c’est encore plus vrai lorsqu’ils écoutent la radio : le degré d’attention étant souvent très faible. La radio est souvent une activité d’accompagnement.

Les marchés en radiodiffusion sont très segmentés et spécifiques; cela peut être une bonne chose pour un annonceur, mais pour le journaliste qui œuvre dans la communication publique, il se coupe d’une importante partie de la population. De plus, les jeunes sont de moins en moins friands de radio. En effet, on remarque une diminution de l’écoute en fonction de l’âge de l’auditoire. Il est important de noter que la radio est en perte de vitesse, et ce, pour tous les groupes d’âge, mais elle tend cependant à une certaine stabilisation depuis 2004-2005 chez les plus jeunes. (Statistique Canada, 2006 : En ligne)

Tableau (Image Google)

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En conclusion, l’avenir de la radio hertzienne est déjà en marche. Il y a, entre autres, la radio numérique, la radio par satellite et la radio par baladodiffusion sur Internet. Finalement, je ne suis pas aussi optimiste que M. Akoun, qui évoque la possibilité que la radio soit le média du futur : « Contrairement à l’idée qui a dominé dans la recherche sociologique, la radio est peut-être le média le mieux accordé à une société de plus en plus diversifiée, de plus en plus soucieuse de « familles », de « tribus »; où chacun découvre la jouissance de « l’être-avec » en même temps que la jouissance de la « différence ». » (Akoun, 1997 : 49) Je crois cependant qu’il faut protéger cette technologie et les autres plus anciennes contre les impératifs économiques, afin que ceux-ci n’aient pas comme fâcheux résultat à long terme de repeindre la communication publique d’une seule couleur, et ainsi priver l’ensemble des récepteurs de son arc-en-ciel culturel médiatique.

Qu’adviendra-t-il de la radio?

Akoun, André. 1997. Sociologie des communications de masse. Paris : Hachette Supérieur. Coll. Les fondamentaux, 157p.

CHOI Radio X Émission spéciale suite à l’attentat au Métropolis. En ligne. URL : http://www.youtube.com/watch?v=0cK2qCzV7tQ (consulté le 4 octobre 2012)

Dagenais, Bernard. 2011. LA PUBLICITÉ : STRATÉGIE ET PLACEMENT MÉDIA Ou comment choisir la campagne multimédia la plus efficace. Québec. Presse de l’Université Laval,  542p.

Giroux, Daniel. 2011. Note de cours sur la radio (connaissance des médias québécois automne 2011). Québec. Presse de l’université Laval, 39p.

Martel, Guylaine. 2011. Recueil de notes : Introduction à la communication. Québec. Presse de l’université Laval, 128p.

Michel, Lacombe. 2011. L’invention de la radio : Épisode 1 : De la TSF à l’arrivée de la radiodiffusion (1895-1925). En ligne. URL : http://www.radio-canada.ca/emissions/l_invention_de_la_radio/2011-2012/speciale.asp (consulté le 6 octobre)

Principle of Radio Communication. En ligne. URL: http://www.youtube.com/watch?v=zyMCY-EJvkc (consulté le 5 octobre 2012)

Statistique Canada .2006. Le Quotidien. En ligne. URL: http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/060721/dq060721b-fra.htm

Billet n° 1

    Aujourd’hui, grâce à l’évolution technologique, nous ne communiquons plus d’un endroit à un autre, mais bien directement, de personne à personne. J’habite présentement seul en appartement et je n’ai pas de téléphone résidentiel, mais à quoi bon? Avec un bon forfait de téléphone cellulaire à petit prix et grâce à la qualité des téléphones cellulaires actuels, pourquoi irais-je m’endetter d’une autre facture chaque mois? Évidemment, tout le monde s’entend pour dire qu’un téléphone mobile est très pratique et qu’il est presque devenu impensable de ne pas en avoir un, du moins pour les urgences. Mais quelles urgences? Tout le problème est là, je crois. Autant le cellulaire était, il y a une dizaine d’années, un objet de luxe, autant il est aujourd’hui un luxe, en termes de qualité de vie, de ne pas en posséder un.

 

Je me rappelle qu’en 5e secondaire, il y a environ 5 ou 6 ans, mon père m’avait acheté un cellulaire; j’étais alors le seul de ma classe en avoir un. Vous ne me croirez peut-être pas, mais on riait de moi avec mon téléphone mobile, on me demandait à quoi cela pouvait bien me servir et j’ai rapidement cessé de l’apporter à l’école. Quelques années plus tard, tout le monde en avait un et, aujourd’hui, je vous mets au défi de trouver un élève de cinquième secondaire qui n’en a pas. En effet, le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile a augmenté de 600 % en 12 ans, passant de 1 milliard en l’an 2000 à plus de 6 milliards en 2012. C’est ce qu’on appelle créer un besoin! (Inconnu, 2012 : En ligne)

 

Aujourd’hui, à 23 ans, je suis une personne trop facile à rejoindre. Sur le même appareil, on peut m’appeler, m’envoyer un message texte, m’écrire un courriel, me « Wizzer » sur MSN ou encore communiquer avec moi via Facebook. Je suis esclave de mon Galaxy S 2. Il était une source de conflit perpétuel avec mon ancienne fréquentation. J’avais estimé que je n’avais ni plus ni moins que 15 minutes pour répondre afin d’éviter le drame. Tu n’as littéralement plus le droit de ne pas répondre! Toutes nos activités sont maintenant entrecoupées de conversations virtuelles en tout genre : je dors avec mon téléphone ouvert, j’interromps de vraies conversations afin de répondre à un appel, je mets ma vie en danger au volant pour répondre à des messages textes qui auraient très bien pu attendre. Mon téléphone est un ami capricieux qui a besoin de beaucoup d’attention et de toute ma disponibilité! Nous nous sommes nous-mêmes enfermés dans cette cage virtuelle et nous avons jeté les clés… Même l’inventeur du téléphone Alexandre Graham Bell n’aurait jamais pu imaginer le monstre technologique qui allait finalement découler de son invention.

 

Il détruit également mes soirées entre amis et empêche mon épanouissement, car il y en a toujours un, que ce soit moi ou un autre, qui entretient une conversation par message texte avec quelqu’un d’absent à la soirée. En général, cette personne est une fille, car, oui, les femmes sont les championnes toutes catégories des messages textes. Il est difficile d’envisager de vivre ce fameux « moment présent » quand tu reçois ta facture d’internet Vidéotron sur ton téléphone mobile au beau milieu de la rivière Jacques-Cartier…

 

Par ailleurs, en plus de nous contraindre à rester connectés aux autres, le téléphone mobile nous submerge aujourd’hui de publicité, qu’on le veuille ou non. Il est souvent même impossible de les ignorer, au risque de ne pas avoir accès à l’information désirée. Les annonceurs raffolent de cette nouvelle plateforme qui regorge, selon eux, de multiples qualités : « Il est à la fois un média intime (60 % des abonnés jugent qu’il est plus grave de perdre son téléphone que ses clés ou son portefeuille), un média de masse (des centaines de millions de propriétaires de portables dans le monde) et un média omniprésent (à portée de main du consommateur en moyenne pendant 16 heures par jour). » (Dagenais, 2011 : 450)

 

Le téléphone nous condamne à communiquer. En plus, nous n’avons même plus la possibilité de nous étouffer avec le fil : maudit téléphone sans fil!

Mon téléphone sonne, je dois vous quitter.

À une prochaine réflexion!

 

 Bibliographie:

Dagenais, Bernard. 2011. LA PUBLICITÉ : STRATÉGIE ET PLACEMENT MÉDIA Ou comment choisir la campagne multimédia la plus efficace. Québec. Presse de l’Université Laval,  542p.

Inconnu. 2012. Près de 75 % de la population mondiale a accès à un téléphone portable. URL:http://techno.lapresse.ca/nouvelles/mobilite/201207/17/01-4551419-pres-de-75-de-la-population-mondiale-a-acces-a-un-telephone-portable.php

 

Première réflexion

     Bonjour, je me nomme Julien Theytaz et je termine mon certificat en communication à l’Université Laval. Je compte effectuer une demande pour intégrer le baccalauréat en janvier prochain. J’ai fermement l’intention de cheminer sur la route publicitaire. Je suis déjà un cours de deuxième année en publicité, que je trouve très intéressant. Il s’agit du cours Introduction à la publicité sociale. Selon mes valeurs, je suis en désaccord avec le principe même de la publicité, mais je trouve également ce domaine très créatif et stimulant tout à la fois.

 Sur le plan personnel, je suis un passionné de musique, de jeux vidéo, de conversations enivrantes et enrichissantes comme de soirées bien arrosées complètement abrutissantes, etc. Mon blogue portera le nom de M. Communication; cela peut sembler légèrement prétentieux, mais c’est plutôt un clin d’œil à M. Mondialisation, un être que je respecte beaucoup et que chacun se devrait de connaître. J’essayerai d’intégrer quelques-unes de ses vidéos dans mes réflexions, si cela s’avère pertinent, bien entendu!

Sans plus tarder, histoire de dépuceler ce blogue vierge en beauté, je répondrai à cette question des plus pertinentes: les technologies d’information sont-elles déterminantes dans le développement de nos sociétés? La réponse me semble une évidence : oui. Nous allons tout de même prendre le temps de définir les mots importants de ce questionnement. Tout d’abord,  selon le Multi dictionnaire de la langue française : « Les technologies de l’information se caractérisent par les développements technologiques récents dans les domaines des télécommunications (notamment les réseaux) et du multimédia, ainsi que par la convivialité accrue des produits et services qui en sont issus et qui sont destinés à un large public de non-spécialistes. » (De Villers, 2004a : 1418). Dans un deuxième temps, ce même dictionnaire définit la société comme suit : « État des êtres vivants qui vivent dans un groupe organisé. » (De Villers, 2004b : 1346). Maintenant que les termes pertinents et susceptibles d’être mal compris ont été définis,  libre à moi d’apporter mon opinion sur le sujet!

 D’une part, je dirais que chaque société est caractérisée par une culture qui lui est propre, et que les technologies communicationnelles amènent une refonte de cette culture. Les nouvelles technologies d’information, qui restent de moins en moins longtemps nouvelles soit dit en passant, amènent constamment, non seulement de nouvelles façons de recevoir de l’information, mais aussi de la comprendre. Tout devient information, de la nouvelle diffusée à Radio-Canada au statut Facebook d’Annie Lemieux (nom fictif). Autrefois, les habitants du Bas-Canada pouvaient attendre plus de 6 mois avant d’avoir de l’information provenant de l’Europe lors des hivers particulièrement froids. L’information était précieuse et prenait de l’importance. De nos jours, nos sociétés et ses membres sont de plus en plus noyés dans une mer d’information. Télévision, Internet, radio, réseaux sociaux, blogue, tout y passe quand il est question de propager de l’information, qu’elle soit véridique ou pas. Il n’est plus question de rapporter de l’information, mais bien de la créer. Les gens en viennent à se désintéresser de l’information, car leur cerveau en est saturé. Une personne voulant se renseigner sur le bon métro à prendre pour se rendre à destination ou sur les dernières nouvelles concernant les manifestations étudiantes n’a plus besoin de communiquer avec un de ses semblables, il lui suffit d’avoir une connexion 3G sur son téléphone intelligent ou de partir à la recherche d’un réseau WiFi… Les gens ne se parlent plus et ils n’ont plus besoin de le faire. La technologie parle pour eux, et ils interagissent de plus en plus sur cette plateforme. Ces technologies d’information ont une forte influence sur le développement de nos sociétés; par exemple, elles viennent redéfinir la notion de temps et de distance. Nous sommes actuellement à l’air de l’instantané où la distance géographique entre deux êtres humains ne pose plus  problème à la circulation de l’information. La barrière du temps et de l’espace a été brisée. L’homme n’a jamais autant eu accès à l’autre, pourtant je crois qu’il ne s’est jamais senti aussi seul qu’à notre époque. Les technologies d’information contribuent à la véracité de la phrase : nous vivons tous tout seuls ensemble. Rien de mieux qu’une vidéo de Pocket Jakes pour imager ma réflexion.

D’autre part, il est bien entendu que les technologies d’information ne sont pas le mal incarné; en utilisant efficacement Internet, par exemple, nous avons accès à un univers de connaissances aux possibilités presque infinies. Internet a considérablement modifié notre relation au savoir. L’information n’a jamais été aussi facilement accessible! Encore plus avec Internet que toutes autres technologies d’information, aucune attente n’est acceptable; tout va de plus en plus vite et la tendance ne risque pas de changer. En effet, l’utilisation d’Internet ne fait qu’augmenter : pour les usagers francophones au Canada, elle est passée de 4,1 heures par semaine en 1997 à 12,7 heures en 2010. (Giroux, 2011 : 35).  Internet bouleverse les structures interactionnelles entre les individus des sociétés modernes. L’information circule à une vitesse incroyable, il suffit de regarder avec quelle rapidité les informations et rumeurs ont circulé après l’attentat contre Pauline Marois. Quelques dizaines de minutes après l’incident, l’attaché de presse du premier ministre Stephen Harper écrivait déjà sur son Twitter à partir d’Ottawa : « Nous sommes consternés devant cette violence et nos pensées sont avec les victimes et leurs proches ». Les technologies d’information permettent ainsi de continuer sans interruption le jeu politique à coup de déclarations, qu’ont pourraient qualifier de flagorneuses et de fausse empathie.

Finalement, grâce aux technologies d’information, il n’y a pas seulement la distance entre les gens qui s’amenuise, mais également celle avec le produit. Elles révolutionnent notre façon de consommer. En effet, le consommateur peut désormais avoir accès à toutes les informations sur un produit donné et effectuer ses achats en ligne sans quitter le domicile familial.  En publicité, l’avènement d’Internet permet l’interactivité : « Internet est d’ailleurs considéré comme une extension du service à la clientèle, car il permet au consommateur d’obtenir de l’information sur une entreprise et d’entrer en contact avec ses représentants le jour ou la nuit, 365 jours par année. Mieux : il est possible d’annoncer un produit dans Internet, puis de conclure la vente.» (Cossette et Massey, 2011 : 209). Bref, je sais très bien qu’il n’y a pas qu’Internet et que d’autres nouvelles technologies d’information viendront.

À une prochaine réflexion!

Bibliographie :

Cossette et Massey. 2011. Comment faire sa publicité soi-même. Québec : Les Éditions TRANSCONTINENTAL inc., 3e édition (1re éd. 2002), 346p.

De Villiers, Marie-Éva. 2004. Multi Dictionnaire de la langue française. Montréal : Éditions Québec Amérique INC., 1541p.

Giroux, Daniel. 2011. Note de cours sur la distribution de radiodiffusion Internet (connaissance des médias québécois automne 2011). Québec. Presse de l’université Laval, 46p.

Online Now. En ligne. URL : http://www.youtube.com/watch?v=whA6K1qvW2Q (Consulté le 22 septembre 2012)